3 Zones, 2014 Commissioned for the exhibition " Welcome to the End of History " by Robert Kluijver - Framer Framed - in Tolhuistuin, Amsterdam. Louis-Cyprien Rials (Paris, 1981) has spent much of the past ten years traveling in Japan or on his motorcycle, touring the forgotten zones of European history, sleeping in the ruins of modernist buildings. The present work leads us through the following three zones, which he visited in 2010 and 2011: Northern Cyprus: from the Greek part of Nicosia, through the demilitarized zone guarded by the UN (UNFICYP) and the abandoned international airport, to Famagusta (Gazimağusa) and its abandoned tourist infrastructures. Chernobyl exclusion zone: the city of Pripyat (evacuated by its 50.000 inhabitants days after the nuclear meltdown of 1987) and surrounding areas including the Over-the-horizon radar DUGA-3 (Дуга-3)and the leftover of the Chernobyl vehicle graveyard. Nagorno-Karabakh: this majority-Armenian enclave in Azerbaijan was the object of a war between Armenia and Azerbaijan from 1991 to 1994; its autonomy has not been recognized to date and the conflict remains unsettled. The travels go to the border of Armenia, to the city of Aghdam, in the no man's land between Nagorno-Karabakh and Azerbaïjan. Some sounds included in the soundtracks are originaly recorded at the time of the evacuation of these zones. Turkish soldier applauding their victory in 1974. Recording of a documentary presenting the Chernobyl nuclear plant in a glorious way. Sounds of the radar DUGA-3 ( Дуга-3 ) recorded by amateur radio and azeri music played by refugees when they left the city of Aghdam. The artist has never shown these images before.

3 Zones, 2014

Trois Zones

Présentation pour l'exposition Welcome to the End of History d'un diaporama d'images en noir et blanc, tirées de voyages à moto en 2010 et en 2011 dans la République Turque de Chypre du Nord, dans la Zone d'exclusion de Tchernobyl et dans la République du Haut-Karabagh. Construction d'une bande sonore discrète créée à partir de sons d'époques, échos de temps lointains et poignants en ces lieux silencieux.  

Zone 1 : République Turque de Chypre du Nord & UNFICYP - " Ne mutlu Türküm diyene "

Partant de la zone grecque de l'île, à Nicosie, le spectateur traverse la ligne de front et la zone-tampon tenue par l'ONU, avec son aéroport abandonné depuis l'opération Attila en 1974, pour rejoindre la république Turque de Chypre du Nord, Etat non reconnu internationalement. Sa pérégrination le conduit dans la partie turque de Lefkosa [Nicosie], la capitale de cette république, puis sur le rivage de Gazi-Maguza, anciennement Famagouste (avec son fameux complexe hôtelier devenu une ville, fantôme et militarisée, Varosha). Le dernier plan du film lui donne son titre, en présentant une gigantesque fresque à flanc de montagne, tournée ironiquement vers les yeux ennemis : les drapeaux turcs et turco-Chypriotes ainsi que les fameux mots prononcés par Atatürk en 1933, " Ne mutlu Türküm diyene " que l'on peut traduire par " Qu'il est fier celui qui peut dire : Je suis Turc !"


Zone 2 : Zone d'exclusion de Tchernobyl, Ukraine - " Перлини зеленого світу: Pearls of green world "

Ce voyage dans la zone d'exclusion radioactive, s'il comprend un moment de recueillement devant le monument aux liquidateurs et le triste sarcophage, fait surtout découvrir au spectateur la ville de Prypiat, brutalement abandonnée par ses cinquante mille habitants le 26 avril 1986, quatre jours après l'explosion du réacteur n°4. Plus loin, des lieux moins connus - parfois volontairement cachés par les autorités -, en particulier le radar trans-horizon antimissile balistique " DUGA-3 " et le cimetière du matériel utilisé pour décontaminer la zone, depuis longtemps en proie aux voleurs de métaux qui les revendent au poids, après leur exportation, évidemment illégale.


Zone 3 : République du Haut Karabagh - " We are our Mountains "

Chemin linéaire : on entre par l'Arménie, on traverse Chouchi, on accède à la capitale, Stepanakert, avec sa statue symbolique (" Nous sommes nos Montagnes"), un aéroport, qui n'a jamais servi du fait de la menace azérie de détruire tout avion qui utiliserait sa piste. Le voyage s'interrompt à Aghdam, ville conquise à l'été de 1993, puis détruite par les forces arméniennes afin de prévenir tout retour de ses quarante mille habitants.

 

 

 

 

 

42 unseen postcards, 2012 

42 unseen postcards, 2012